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Art-Science et jeunes immigrants

En collaboration avec PROMIS et son programme « École du samedi », nous avons mis en place un club d’art et de sciences. À tous les samedis, pendant 75 minutes, le club réunissait deux groupes d’environ 14 jeunes, allant de 8 à 12 ans, venant du Bangladesh, du Maroc, des Philippines, du Sri Lanka et des pays des Caraïbes. Durant ces rencontres, les jeunes ont pu être mis en relation avec les arts et les sciences de façon créative et ludique.

 

Première année :

 

Durant la première année, plusieurs organisations informelles scientifiques ont offert des activités aux jeunes du club dans différents domaines : astronomie, biodiversité et écologie, circuits électriques, géologie et technologie informatique. Voici certains des participants :

 

Nous avons aussi travaillé avec l’artiste Eugenia Reznik, une immigrante ukrainienne bien connue à Montréal pour son art unique. Elle a appris aux jeunes différentes façons de s’exprimer artistiquement à travers la réalisation d’une peinture murale. Les jeunes ont grandement apprécié de travailler auprès d’elle, et les Å“uvres créées ont été exposées à la librairie de leur communauté et ont ensuite été remises à PROMIS.

Deuxième année :

 

Durant la seconde année, nous avons travaillé directement avec les jeunes afin de développer des documentaires vidéo sur des sujets scientifiques de leur choix. Afin de les aider dans leur choix de sujet, ils ont participé à une séance de remue-méninges, en plus de visiter certains musées scientifiques de Montréal et de consulter des magazines du National Geographic. À travers une exploration de ces textes, les jeunes ont commencé à développer un script pour leur documentaire, en utilisant des images, des voix, des textes et des effets spéciaux. Ils ont également appris le processus de création d’un I-movie, un programme pratiquement inconnu pour la majorité d’entre eux. Tout au long du processus, nous les avons encouragés à intégrer ou à créer de la musique et des effets spéciaux, dans un effort de bonifier leur documentaire. De la sorte, l’apprentissage scientifique pouvait se jumeler avec des efforts artistiques, ce qui a mené à la création des documentaires vidéo des plus intéressants.

Nous avons également retravaillé avec Eugenia Reznik afin de créer des boîtes de la biodiversité, le thème récurrent du club scientifique de cette année. Une fois de plus, il s’agissait de mettre en évidence le  rapprochement entre les arts et les sciences, puisque ces boîtes étaient un projet d’art relié aux thèmes des documentaires vidéo. Ce projet d’art a été exposé dans le centre communautaire avant d’être retourné aux participants.

Globalement, nous avons essayé de mettre à profit les connaissances des jeunes afin de les guider dans la création de leur documentaire vidéo. Ainsi, le processus de la production numérique ne les a pas seulement exposés à la science, mais leur a également fourni des opportunités originales de développer leurs connaissances en français (capacités écrite et orale). La grande majorité des jeunes était allophone et parlait trois langues : anglais, français et une ou deux langues supplémentaires (langue maternelle de leurs parents qui avaient immigrés au Canada avant leur naissance ou quand ils étaient en bas âge).  

 

Tous les jeunes sont venus à PROMIS afin de recevoir de l’aide aux devoirs; ils devaient ainsi prendre des séances de tutorat de 75 minutes chaque semaine.

 

De plus, les enseignants d’écoles partenaires recommandaient souvent PROMIS à leurs élèves. Ceux-ci recourraient également à la tenue d’un journal de bord, et aidés par leurs parents et les animateurs de PROMIS, pouvaient ensuite suivre leurs succès éducatifs. Le journal agissait aussi comme un recueillement afin que les jeunes puissent y décrire leurs expériences académiques et sociales.

 

Grâce à l’engagement des jeunes dans les activités, ils ont également eu la possibilité de développer de nouvelles relations avec les tuteurs volontaires qui provenaient des écoles secondaires avoisinantes, des collèges communautaires et de l’université. De travailler avec nous leur a fourni un autre moyen de développer et d’agrandir leur réseau social, en plus d’en apprendre davantage sur les expériences et possibilités éducationnelles.

 

Avec l’aide de Folie Technique et de la mise en place d’un réseau additionnel, nous avons pu offrir aux jeunes l’opportunité de participer à certaines des activités de leur camp d’été deux été de suite.

Une sélection de publications liées à ce projet:

 

  • Rahm, J. (2015). Stories of learning, identity, navigations and boundary crossings in STEM in non-dominant communities: New imaginaries for research and action. Cultural Studies of Science Education. Published online (Paper, February 2016)

 

  • Rahm, J. (2013). Afterschool and community programs’ role in supporting immigrant youth: Stories of opportunities for youths’ identity work and learning for life. Dans N. Trépanier (Ed.), Plaidoyer pour une école communautire/Making the case for community schools. Montréal, QC : Éditions Nouvelles.

 

  • Rahm, J., Gorry, A., Lachaîne, A., & Kanouté, F. (2013). La littératie scientifique formelle et informelle - une dichotomie à dépasser. Dans L. Trudel, L. Dionne, & G. Reis (Eds.), Partenariats entre milieux éducatifs pour l'essor de l’éducation scientifique: recherches et pratiques novatrices. Presses de l’Université de Laval.

 

  • Rahm, J., Lachaîne, A., Martel-Reny, M.-P., & Kanouté, F. (2012). Le rôle des organismes communautaires dans la réussite scolaire et le développement identitaire des jeunes issus de l'immigration. Diversité Urbaine, 12(1), 87-104.

 

 

Financement (2008-2011)

 

Social Sciences and Humanities Research Council (SSHRC): Case studies of ethnically diverse youth from low-income backgrounds and their forms of participation and navigations among places of learning and science literacy development : A look at intercultural learning and positioning in relation to science.

Pour en savoir plus...
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